mardi 4 septembre 2007

Oui, P., parle-moi de ta chair, de la bouillie de tes viscères, de la "transparence" de ton sac avec un cerveau au bout.

Non, P., je ne suis pas "authentique", je ne suis pas "sincère", je ne suis pas "transparent", je ne parle pas de ma "nature", et j'ai des machines aussi, et je suis complètement artificiel. J'ai des instruments, tout le temps sur moi, des plans, des systèmes, des croyances aussi, des a priori, inévitablement. De la mauvaise foi, surtout.

Par contre, une différence, peut-être : je n'ai pas peur de mourir et je suis assez faible pour aimer ton sang. Alors, si tu veux sortir le couteau, aucun problème, je ne broncherai pas. Aucun de nous deux ne pleurera. Je n'ai qu'une vie et je suis prêt à tout pour un accès de sang, le grand saut après adrénaline. Alors, viens, profite. Tu n'auras pas deux propositions pareilles.

JE SUIS A BOUT

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