vendredi 23 novembre 2007

Les murs ont des oreilles...

Je me reproduis dans des cases-mates aux cloisons épaisses comme sexe de femme, j'inculque la peur à mes enfants, je leur apprends le bien droit sur la chaise d'écolier, le pas-le-temps, la pénibilité du travail, la difficulté d'obtenir de l'argent et de faire ses comptes, la peur au ventre devant l'employeur, le sexe baissé quand on reçoit des ordres, la crise, la crise, le travail de la crise, il grandira et il m'en voudra, il faudra qu'il m'en veuille, il faudra que ça se répète, que lui-même apprenne à ses enfants la rage au ventre et l'angoisse d'une rage au ventre impuissante, parce que les murs ont des oreilles.

Il ira à l'école dans laquelle le temps s'effilera au tableau des heures et des cellules, des cellules nouvelles chaque fois, chaque fois un réseau de cellules nouvelles à compter, filer dans des lignes et des couloirs. Il faudra qu'il se taise, il faudra qu'il se taise, non parce qu'il parle, mais parce que le nombre des enfants autour de lui, le nombre des vies à courir autour de lui est un risque, un danger, un équilibre précaire. Il faudra qu'on lui enseigne que sa vie est un danger en puissance à désamorcer.

BOUM

Les murs ont des oreilles, écoutez le bruit qu'il fait !

BOUM

Cela n'est pas écrit, cela n'est pas encore écrit, mais il faudra, que cela ne reste pas impuni, qu'il apprenne à se maîtriser, comme une image.

Et, comme une image, bien maîtrisées ses pulsions en lui, sublimant dans des livres ça, macérant, les animaux en lui canalisés, comme une image.

Sage

Sage

Sage

Qu'il le note, que cela reste, immobile, et explose en toc.

Oui,

l'image du "Boum" sur des plaquettes ou sur un blog,

dans des livres ou sur des listes,

que c'est beau l'image de la guerre futuriste,

le viol pour Kleist,

l'anarchie pour dada,

que c'est beau quand c'est écrit.

La police des caractères, le comportement réglé comme l'heure de la masturbation pour Kant.

Je vous aime. Je dis, je vous aime et je le crois, mille heures perdues à vous faire découvrir dans des livres.

Des nouveautés.

De jolies choses, des heures d'ivresse à vous chanter, je crois que les mots ont un poids et à l'importance de la culture.

Je suis un poète.

Je suis un con.

vendredi 21 septembre 2007

LE BLOG DU SOUTERRAIN (1)

Je suis une merde infecte, une fiente, le pire con que la terre ait mis au monde. Borgne, bigle, bossu, boiteux et bougre, voilà tout ce que je suis. Je crois que j'ai quelque chose à l'intestin. Je pense que c'est l'intestin, mais je n'en suis pas sûr et je ne veux pas savoir. Qu'est-ce que les fèces pourraient bien penser en matière d'intestin ? Je respecte trop la médecine et les docteurs pour les gêner en leur exposant mon cas, fèces, intestin, reins, continuez, circulez, courez, poursuivez vous-même. Ils pourraient m'aider, me dire quoi faire pendant que leur patientèle s'étiole en salle d'attente.

A
T
T
E
N
D
E
Z-Là.

J'arrive de suite.

(Imaginez un médecin philanthrope, le docteur Pascal de Zola - Don de double-vision (les binocles) Juste à temps pour la panacée universelle !) Voilà le flacon !
  1. J
  2. u
  3. s
  4. t
  5. e
  6. le
  7. temps
  8. de
  9. des
  10. cendre l'
  11. es
  12. ca
  13. beau.

Et moi guéri, la respiration embryonnaire ayant fait son effet sur la natte, immortel ! Con et immortel, comme une branche morte, à peine plus !

GUÉRI !
Merde !

Et tout à vau-l'eau, recommençant la vie, épuisant ses forces à ne PAS vouloir vieillir, mourir ou pourrir !

Il y a longtemps que je vis sans me soigner, un peu plus de vingt ans, et maintenant j'en ai quarante. Longtemps que je m'égosille seul, isolé dans mon coin. Avant, j'ai été fonctionnaire, maintenant je ne le suis plus. J'étais tordu comme fonctionnaire : le plus salop raté tordu trou du cul des fonctionnaires. J'étais un fonctionnaire méchant, j'étais grossier, c'était une jouissance. Car j'étais honnête, vous comprenez, il me fallait des compensations. Un cafard honnête dans un bureau épluchant des dossiers, une véritable merde (tout cela n'a aucun intérêt à être dit, seulement une pulsion créative, un barbouillage avec ses excréments, a - l - o - r - s - ç - a - s - ' - é - t - a - l - e

ç
a

s
'
é
t
a
l
e

!


Parfois, l'on venait jusqu'à moi, MOI, comme vous faites ici, devant mon guichet, pour un renseignement, un papier, je ne sais trop quoi, lecture d'un article, formulaire à remplir, découvrir quelque chose de nouveau sous le soleil, Je Ne Sais Trop Quoi, venant à moi, comme vous faites en ce moment, et
  1. ç

    a

  2. s'

    é

    t

    a

    l

    e,

et ça prend le temps qu'il faut et, plus ça les emmerde là, plus ça voit rouge, là, ça s'étale de nouveau sous le soleil devant ou derrière le guichet, ils voient rouge, mais ils ont honte, parce que la merde que je suis les tient par le cul, qu'elle se communique comme un ver. Il y en avait surtout un, dans mon cordon, un gendarme qui refusait absolument de se plier à mes exigences, me tançant chaque fois, me menaçant même de blâme, procès, amendes, chaque fois, toutes les fois qu'il - R E S P I R E - reprends - tout le tintoin toutes les fois qu'il me voyait. Le gendarme ne voulait absolument pas faire la queue, il pensait que le cordon n'était pas pour lui. Pendant six mois, devant mon guichet, nous nous sommes faits la guerre, et je l'ai eu. Mais bon, ça, c'était quand j'étais jeune. Mais le pire de l'affaire, le noeud, le fond du pot au rose avec l'œil au bout, voyez, le plus infect de l'histoire, c'est que je sentais malgré moi que je n'étais pas une merde, un raté tordu aigri, et que je passais mon temps à faire peur à des enfants rangés dans la file, tournant dans un manège, le cordon, tenant le fil pour la queue jusqu'à mon guichet, jouant avec eux et aimant cela. J'étais rouge, suffoquant devant eux, j'écumais des ordres pour me faire entendre, mais il aurait suffit que l'un d'entre eux m'apporte une petite voiture, une poupée ou une tasse de thé en plastique de la dînette, et je me serais mis à jouer sur le tourniquet. L'émotion m'aurait coupé le sifflet quelques instants - après, sans doute, je m'en serais voulu d'avoir baissé la garde, rage rentrée, honteux contre moi-même au souvenir des petites voitures que j'aurais fait rouler, et j'aurais eu des insomnies pendant des mois à cause d'une histoire qui a duré cinq minutes. Je suis comme ça.

J'ai menti plus haut en disant que j'étais une merde.

PLUS HAUT...



P


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A







L


A





CHUTE CHUTE CHUTE CHUTE CHUTE CHUTE CHUTE CHUTE TE TE TE TE TE TE





Eh bien, en fait, tout cela n'était qu'un jeu. Tout, sans exception : mes clients dans le corridon, des mirmidons de récréation, le même nez, les mêmes oreilles que moi, basculant la tête de gauche à droite, à la cantine, pour faire lever les surveillants. Et moi, derrière le guichet, je jouais comme eux, avec le caca dans la rue qu'on ramène à la maison et la flaque de lait sur la moquette. Malheureusement, je n'ai jamais su devenir une merde. Seulement la tête, de gauche à droite, à la cantine, et le cloc-cloc-li-li-li-li, le claquement de langue. Je ressentais même, au fond du fond, dans ce tréfonds-cordon, les mouvements gastriques après le sein maternel, relents et rot plus forts et plus importants que le pot, hostiles à toute situation merdique, oui, oubliant tout, puis lâchant tout, sans pudeur. Heureux au fond. Alors, je me retenais, je retenais ma merde en moi jusqu'à en rougir, à m'en rendre malade. Je m'empêchais de chier, emmagasinant mes excréments, forçant mon esprit sur ce seul point, derrière le rectum. Mais, jamais je n'ai su devenir cette merde concentrée, introspectée, l'archétype de la merde sur laquelle je méditais pourtant. Et je n'ai pas d'excuse, et je ne m'excuse en rien.

Non seulement je n'ai pas su devenir une merde, mais je n'ai rien su devenir du tout : ni une merde ni un homme, ni bon ni mauvais, fade ou tiède, rien du tout. Et, maintenant que j'achève ma vie dans mon trou, je me moque de moi et je me dis que le destin est ainsi fait et qu'il n'y a que les imbéciles à réussir aujourd'hui. Un homme intelligent du XXI° siècle se doit d'être une créature sans retenue, pétant, courant, baisant, baffrant la vie, bouffant à tous les râteliers, Surlarron, Surmarionnette et Surmâle. Un homme pour qui la merde est la merde, et non pas une vue de l'esprit. C'est là une conviction vieille de quarante ans. Maintenant j'ai quarante ans, et quarante ans, c'est toute la vie, cela montre un terme, ça signifie qu'on a mordu son frein et qu'on s'est économisé, qu'on a serré les fesses plutôt que de jouir, qu'on n'a rien tenté de peur de la douleur, de la prison, de l'amour ou la mort. Alors, on attend voilà.



C'est ainsi. C'est la vie. La vie est ainsi faite. Ainsi soit-il. Amen. Mektoub. Kismet. C'est comme ça. Ça fait une expérience. C'est le destin, le mauvais œil, le fatum, l'eau de boudin, la crise, la faute à pas de chance. On est mal né, mal luné, bâtard ou trop tard venu. On a raté son époque, on aurait dû venir plus tôt ou plus tard, c'était pas l'heure. On s'est trompé. Les enfants ne devraient pas venir au monde. Les affaires sont les affaires. On ne peut pas tout avoir. On ne se refait pas. On fait ce qu'on peut. On fait son temps. On va son bonhomme de chemin. On tue le temps, on se tue à la tâche, on tâche de pas s'en faire, on fait son trou, on jette sa gourme, on se fait une raison, on encourage les beaux-arts, on est le fils de ses œuvres, on mange à tous les râteliers, on évoque le bon vieux temps, on ne prête qu'aux riches, On... fait des cérémonies, des salamalecs, de son mieux, contre mauvaise fortune bon cœur, la pluie et le beau temps, la charité, l'amour, un bout de toilette, comme chez nous, On... fait la part des choses et d'une pierre deux coups, joue avec le feu, est original, a des espérances, des lettres, de l'assurance, des envies, n'est pas né d'hier, vit sa vie, ne meurt pas deux fois, On... n'a plus vingt ans, l'âge de nos enfants, la vie devant soi, l'envie de plaire, On...

vendredi 14 septembre 2007

samedi 8 septembre 2007

Film




Béatrice n’est plus libre d’échapper au réseau des signes qui l’enserrent. Quoi qu’elle fasse, où qu’elle se trouve, un mot de sa part, l’empreinte de son pied sur le sol, son paraphe sur un ordre ou sur un dossier, son image enregistrée par une caméra de surveillance, sa façon de marcher, l’expression de son visage, les couleurs qu’elle porte ces jours-ci, les prétextes qu’elle se donne en choisissant un chocolat plutôt qu’un café, le sourire qu’elle lance en voiture à un enfant dans la rue, l’argent qu’elle cherche pour des cigarettes, l’arrêt brutal de sa marche dans un escalier, le souffle, le souffle coupé, elle ne résiste plus, elle n’est plus capable de riposter à la façon dont hommes et femmes la dévisagent, aux idées conçues ou préconçues à son sujet, tout est su, tout se sait maintenant sur elle, mais plus rien n’étonne, elle ne surprend personne, son intimité même, pour peu qu’un passant la déshabille du regard, telle nudité sous les vêtements, cette neutralité du corps, quand vestes, robes ou pantalons ne dissimulent plus, quand rien ne sourd à moins de dévier de la ligne d’écriture fixée des livres, à se faire inattendue, la vie, la vie qui surgit impromptue, faisant mentir le portrait commencé du peintre, le pli cerné d’un comportement singulier, ce qui fait corps, révèle une présence, le C’est elle.

– C’est elle.

- C’est elle.

- C’est elle.

- C’est elle.

Elle est là, impuissante à faire mentir les mots posés sur la page, ce que l’on appelle quelquefois l’âme et que certains d’entre nous sollicitent encore : elle, son intérieur, son intérieur, elle.

Elle se rappelle avoir cassé les cloisons du salon, quand elle et son mari ont acheté la maison dans la rue de Montchapet. Elle et son mari voulaient, à l’époque, une large salle de séjour ouverte sur le jardin encerclé du lierre bleu et le soleil vert, de larges portes-fenêtres irradiant le soleil vert, faisant mentir la mort, une baie de rayons irradiant un mobilier devenu inexistant : poufs et tables basses, un bar et une télévision circulant sur des roulettes, aucun repère manifeste de lumière ou d’ombre pour l’œil, et des cloisons transparentes, des paravents à plier ou déplier alentours, cassant les angles et brisant les perspectives.

Leurs amis viennent alors sans un signe jusqu’à nous, puisqu’il n’y a plus de frontière entre eux et nous maintenant, que la vie ne meurt plus. On dit, La vie ne meurt plus, mais elle s’active et s’affole.

Ils s’agenouillent, voyez, sur de profonds tapis près de la table basse sous les hauts plafonds, et sirotent leurs verres et leurs mots, comme écho à un tableau californien de David Hockney. Oui, et le sourire de Bouddha aussi, comme résumé des épreuves du monde pour touristes pressés, dernière vanité accordée au vivant, et le zap. à la main faisant passer le visage des convives comme une mosaïque désaccordée.

mercredi 5 septembre 2007

PARANO ?
PARANO ?
PARANO ?
PARANO ?
PARANO ?
PARANO ?
PARANO ?

"Au jardin des délices"




février 2007, paris, "au jardin des délices"
beignet de crevette incendiaire ou canard laqué flambeur, SICLI veille.

(Si j'écorche le nom...)
Photo de Charles Garan

mardi 4 septembre 2007

Oui, P., parle-moi de ta chair, de la bouillie de tes viscères, de la "transparence" de ton sac avec un cerveau au bout.

Non, P., je ne suis pas "authentique", je ne suis pas "sincère", je ne suis pas "transparent", je ne parle pas de ma "nature", et j'ai des machines aussi, et je suis complètement artificiel. J'ai des instruments, tout le temps sur moi, des plans, des systèmes, des croyances aussi, des a priori, inévitablement. De la mauvaise foi, surtout.

Par contre, une différence, peut-être : je n'ai pas peur de mourir et je suis assez faible pour aimer ton sang. Alors, si tu veux sortir le couteau, aucun problème, je ne broncherai pas. Aucun de nous deux ne pleurera. Je n'ai qu'une vie et je suis prêt à tout pour un accès de sang, le grand saut après adrénaline. Alors, viens, profite. Tu n'auras pas deux propositions pareilles.

JE SUIS A BOUT

vendredi 31 août 2007

Créez des sites Web et des boutiques en ligne multilingues.

Pour garantir que tous les internautes visitant votre site sont capables de comprendre dans leur langue les informations fournies en offrant des traductions à la demande de tous contenus, y compris des données de moteurs de recherche, de plateformes de commerce électronique et bien d'autres services.

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mardi 28 août 2007

Des autres mondes

Nada/Goya
... ... ... ... .... .... ....
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Enfin, tu te couches sur moi, femme ailée, et tu t’endors comme je me suis endormi.
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Je regarde mes oreilles pleurer de sang et de bonheur et je vois s’attaquer entre eux tous les couchers de soleil que la Terre a possédés.
Se détachent maintenant les rives du corps et tous les gaz gris et verts qu’un tel détachement implique.
l.
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.l
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......
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..°
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- Mais le voilà ! Lumière de la vérité, Centre de toutes choses, et ses huées et ses nuées qui le cernent pour mieux entamer son Sacre ! Devant Lui, je me peux m’empêcher d’être content et satisfait et bienheureux, car la lumière
qu’Il émane est bonne et joyeuse et gaie ; tout en elle se rit de moi et exulte aux anges. Et je me sens au mieux de mon être, comme si tout en moi était captivé par Lui, pris dans son tumulte, les mouvements de son Âme…
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- Des mouches…

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.. .: :... .
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....................... « Bienheureux celui qui entend son rythme spirituel et le suit ! me dit alors la femme ailée. Vous voyez maintenant votre physique s’éloigner de vous, en êtes-vous satisfait ? Et êtes-vous fier d’être coupé de vos bijoux de famille ? »

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- Des mouches… des mouches… des mouches…

kkkk

kk kk kkkkk

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« Sur la terre, vos mains travaillent toutes inopinément, poursuit la femme ailée. Les unes portent de gros paquets, les autres s’entrelacent ou sont dans les poches de vos robes et de vos pantalons. Cependant, ce sont dans vos robes et dans vos pantalons que vous placez les poches, et ce sont dans vos poches que vous placez les mains. Vous devez sentir une sorte de bien-être à palper tout ce que vous possédez. Mais, la plupart du temps, vous n’en prenez pas conscience. Vous ne devez pas avoir la possibilité de vous rendre compte de tous les bienfaits en même temps. Une connaissance vous manque. »

Des mouches… des mouches… des mouches… des mouches… des mouches… des mouches… des mouches… des mouches… des mouches… des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches... des mouches...

« Vous avez aussi, autour de vous, des vêtements et de merveilleuses et grandes plantes vertes qui vous bordent et bordent vos routes, mais vous ne vous en souciez pas non plus.

Vous avez, autour de vos vêtements, routes et plantes vertes, des plafonds et quatre murs d’enceinte qui vous cachent. Ces murs et ces plafonds vous protègent du froid et des tempêtes et vous donnent la possibilité de garder, la nuit, la lumière du jour par ce que vous appelez une ampoule.

Tout cela est très curieux.

Comment faites-vous pour sortir de vous, la nuit ? Vos ampoules vous suffisent-elles ?

Pourquoi ne pas sortir directement de vous vos habits, routes et plantes vertes ?

Pourquoi être ainsi enfermés dans ce corps, alors que vos habits changent, vos routes et plantes vertes changent ? Tout change continuellement autour de vous, mais vous, vous restez toujours immobiles. »

- mouches … mouches… mouches… mouches… mouches … mouches… mouches… mouches… mouches … mouches… mouches… mouches… mouches … mouches… mouches… mouches…

« Vous restez toujours immobiles. »

- mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches,

« Pourquoi rester immobile ? »

- mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches, mouches,

« Pensiez-vous qu’en restant immobile aussi longtemps le temps vous aurait oublié ? Maintenant c’est lui qui s'attaque à votre corps. C’est lui, ce n’est pas moi, ce sont des mouches, un essaim de mouches,

un essaim.

Regardez, elles ont un ordre, elles aussi. Aucune d’entre elles ne heurte sa congénère.

Un essaim est un corps. Voyez-vous l’ordre qu’il met lui aussi pour demeurer présentable ?Comme vous, auparavant, mais plus libre, plus fluide aussi, il vole.

N’est-ce pas vous ou peut-être votre âme ? ».

mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches mouches

« C’est votre âme ou votre corps, cet essaim ? Pourriez-vous ranger votre corps, il peut tuer quelqu’un. »

« Rangez-le, il fait peur aux enfants »

« Les avez-vous comptées au moins? Avez-vous compté votre corps ? »

« Vous pourriez intéresser un naturaliste. »

« Combien de formes pouvez-vous figurer ?

Vous devez avoir une limite.

Avez-vous cherché combien de formes vous aviez ? ? »

« Je vous laisse. Vous n’avez plus besoin de moi. »



« Vous êtes fatigant,

je vous laisse »

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dimanche 26 août 2007

Remarque adressée à Monsieur Lemoine

Eh bien, je ne suis pas du tout d'accord avec vous !
Ce n'est pas bien, ce n'est pas bien,
ce que vous faites.
- Pas du tout d'accord !
- Pas du tout.
La
VIE
L
a
V
I
E
est
GAIE
LA
V
I
E
est un
SAC
rempli
de
bonbons
un
SAS
où l'on
PASSE
et,
ce que l'on découvre
---------------------------------------------------------------------
de
l'
a
u
t
r
e
côté
du
[[SAS]]
-------------------------------------------------------
EST
BBBBBEEEEEAAAAAAAUUUUÔÔÔ,
Monsieur Lemoine.

Le conditionnement du cerveau et la liberté de l'esprit

" Education de la jeunesse
Les éducateurs et les psychologues ont admis l'importance décisive de l'impact intellectuel et émotionnel de la formation en bas âge. Il faut introduire le plus tôt possible des concepts importants concernant les activités mentales et le fonctionnement du cerveau - tout comme aujourd'hui on informe l'enfant sur les vols interplanétaires. Dans les écoles secondaires et dans les collèges, ces sujets devront être développés de manière plus approfondie, quitte à prendre autant de temps que les autres matières. Je propose donc de modifier les programmes afin de faire place à une nouvelle discipline, la "psychogénèse". Cette discipline aura pour objectif : l'enseignement de faits scientifiques sur les mécanismes du cerveau ; l'affermissement, chez l'étudiant, de la conscience de sa propre activité mentale et comportementale ; la démonstration de la façon d'utiliser l'intelligence pour décider des déterminants du comportement à accepter et à rejeter. Il convient d'adapter et d'étendre l'orientation actuelle des cours de psychologie et de sociologie en tenant compte de ce projet."
José M.-R. Delgado, Le conditionnement du cerveau et la liberté de l'esprit, Charles Dessart Editeur, Bruxelles, 1972.
Ho ! Ho ! Ho !
hu, hu.
Ho !
Hi, Hi, Hi, Hi, HI, HI, HI, HI, HI, HI,
HIA, HIIIA, HIIIIAAAA,
hu, hu, hu, hu,,
HA, HA,
HIIAAAAA,
HO, HO,
hu, hu, hu, hu, hu, hu, hu,
HOI,
HHHHHIIIIAAAAAAA,
HHHII, HHHHHIIII, HHHHHIII,
HA,
HA,
HA,
hou, hou, hou, hou, hou, hou....

" MOI JE

suis la DirectrA

qui règne sur les 250

sur les 4800

sur les parents, sur les enfants, sur les institutrA.

Je commande, je dirige, je conseille, je préconise, je suggère, je récite (tout ce que je sais et j'en sais), je domine, je conduis, j'enseigne, je renseigne, j'explique, je recommande, j'engage, je refuse, j'accepte, je complimente, je réprimande (les enfants, les parents, les institutrA), je juge, je décide, j'affirme, j'admets, je n'admets pas, je rejette."

MaternA, Hélène Bessette, Léo Scheer, "Laureli", Paris : 2007.

HOU HOU HOU

HA

HA

HOU HOU HOU

HA

HA

HHHHOUOUOUOU !!!!

HHHHHOUOUOUOU !!!!!

HU, Hu, Hu, Hu, Hu

HHHHHHHHHOUHOIUHOUOUOUOU !!!!!

HHHHHHHHHHOUOUOUOUOUOUOUHOU!!!!!!!!!!!

HHHHHHHHHHHHHHHHiiiiiiiiiiiiiiiiOUOUOUOUOUOUOUOUOUOUOU!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


O
o
o
o
o
RMQ (d'ailleurs, en passant) - Oui, les flux se pointent quand ils veulent.

lundi 13 août 2007

Les limites de la page]]








effet diligence]],

alors que la voiture est objet du courant, machine disciplinaire et jetable, comme son conducteur,
catafalque et linceul du pilote,

Diligence]],

au moment du jetable,


honnête prose,
balayée d'un geste
le temps de la lecture]],

un léger balayage de gauche à droite et de

haut

en

bas,


si léger qu'on le remarque à peine.

Vol d'ailes au moment du crash.

Effet diligence]]

Les sillons du disque amenant le diamant au centre de la musique,

bornant l'esprit de celui qui l'entame,

l'enfermant dans un mouvement cyclique,

les sillons de la page]]

à l'instant de lecture-balayage de gauche à droite et de haut en bas.


Panneau

[[STOP]]

au centre





alors que,



jet


de





Chute



Chute



du



corps




sur





un






blog










Chute





du




Chute







Esprit démembré gisant ensanglanté sur la tranche
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Mais




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Esprit démembré gisant ensanglanté sur la tranche encore

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ET







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R

E




samedi 11 août 2007

Qui est le plus fou, de l'homme qui soliloque dans le métro ou du poète qui publie ?



A quel moment il y a poésie et à quel moment, vaticination ?



RIONS


Passage de rame



RAME


PAPIER


RAME


METRO


Là,

VATICINE.


RIONS





Remontée tragique d'Orphée,

Spéléo sous-marine,

Souffle coupé,

Ticket passe dans boyau de sortie,

Bouteilles O2 passe,
Masque et tête d'Orphée
Passe,
Souffle coupé



1



épaule,



2



épaules,

Souffle coupé !






Tout Orphée passe !




Regarde en arrière


NON !



Regarde en arrière



NON !



Le masque d'Eurydice ne passe pas, mais la tête peut passer !


EURYDICE
!


La tête peut passer après les bouteilles !




EURYDICE
!



Orphée reprend sa respiration,
Orphée revient.
Il redescend la partie immergée de la grotte jusqu'au boyau,


enlève le masque d'Eurydice,

ess
aie
enlève le masque d'Eurydice,
essaie
enlève le masque d'Eurydice,
ess
aie




Veut faire passer la tête d'Eurydice qui saigne du nez
!

LA TETE NE PASSE PAS !

LA TETE NE PASSE PQS LE BOYQU /

O' est le contr[[o leur
?

Ou sont les
agents de la RATP

Bordel ?



Il n y
a personne dans ce metro ?




IL Y
A QUELQU4UN ?





Ou [etes-vous
??????


Rions




Eh bien,




Rions de ça, puisqu’on ne peut pas s’en sortir autrement. Pas montrer les dents, non, puisque impossible, soit disant, de se manger entre nous, mais ouvrir bien grand la bouche pour expurger le poison exhalé des situations absurdes.




Eh bien,




Rions sur l’exclusion concrète rendue vivable par expulsion mentale dans rire absurde,




Eh bien,




Rions accumulation des capitaux Eh bien Rire sur les écrans jour et nuit. Nombre incalculable de comiques sortant des music-halls parisiens et progressant d’heure en heure : nouvelles têtes, nouveaux tours, nouveau Rire.




-Téléréalité du Eh bien Rire présentant les clowns en herbe devant faux professeurs du vrai Rire en boucle, confession intime du clown en herbe devant des millions de téléspectateurs s’esclaffant :




« C’est pas possible, c’est pas possible, c’est pas possible d’exhiber ça ! C’est pas possible, c’est pas possible, c’est pas possible de montrer ça ! Comment voulez-vous, moi, devant comique surnuméraire ? Comment l’homme, deux pattes, deux yeux, deux oreilles, n’est-ce pas ?




Et, chaque jour, un détail nouveau, oui ! Poil de cul et grain de beauté qui font rire. Tout détail en aparté, point particulier, idiotisme singulier, toute pièce nouvelle, chaque fois, d’une mosaïque dont l’ensemble est transfini !




Grand théâtre du monde, organe instrumentalisé par la concertation des puissants en feuilleton télé-démesuré, tout démesurément long plutôt que l’ennui, toute vastitude d’un monde sans horizon, éternullité profonde mais gaie, joyeuse, béate, en queue, file et attente constante de divine spontanéité !




Et chaque fois, la surprise ! Une Eve nouvelle rigolote, une femme-objet à glisser dans son pantalon ! ».










… Et puis, tout démonté alors, après extase, le discours de l’indigence, toute frustration, angoisse du rire monstre insupportable. Or, inhibition du public et rejet. Donc, feuilletons fantastiques égrenés, dilués comme chapelet ou sourate en solution contre ennui, gène, indisposition…