jeudi 31 janvier 2008

Tombeau de John Rotten

Je suis la solitude du coureur de fond dans l'écriture,
Je suis le fil d'Ariane décrivant sa spire étrusque,
appliqué et consciencieux,
entraînant bien sa prose ou laisse,
sa respiration après virgule,
1, 2, 3, 4,
lever dès l'aube pour l'endurance.
J'apprends le souffle à préserver jusqu'au bout,
offrant la grande roue des émotions,
le grand huit ou l'hallu. sous papier d'allu., oui.
J'apprends les battements du coeur
et l'effusion diastole/systole,
la lente remémoration des souvenirs tranchants,
auteur et comédien de ma propre vie,
pour le grand Livre à rédiger demain.
Vous aurez ce que vous voulez,
je vous le promets,
jusqu'au doigt lancé bien haut,
l'errection d'un sexe symbolique,
l'élévation souveraine d'un mépris macéré mois après mois.
- Je vous hais -
Je suis votre souris de laboratoire,
l'Ariane-cobaye de vos émotions.
Vous aurez ce que vous voulez,
je vous le promets.
- Je vous hais -
Je suis la putain qui vous laisse en mal d'orgasme au dernier mot,
la frustration épaisse, la déception J - 1 avant acmé.
- Je vous hais -
Frappez-moi après cela,
venez me forcer à vous terminer,
en me disant ce que vous pensez des allumeuses dans mon genre.
Si je frappe du pied trois accords sur ma guitare,
c'est pour le goût du sang et de mon sexe dans votre bouche.
- Je vous hais -
- Je vous hais -
- Je vous hais -
- Je vous hais -
- Je vous hais -
- Je vous hais -
Nous aurons, coups de couteau dans nos bides,
des clystères soulageant nos humeurs,
et nous mourrons, les yeux aux cieux,
d'une vraie mort,
heureux de ne pas être morts plus tard.